L’IllustrĂ© disait: “Quand sont donc vraiment mortes les octogĂ©naires? La date du 24 dĂ©cembre 2005 «entre 10 heures et 14 heures» est contredite par le tĂ©moignage de la boulangère Jacqueline Albanesi, qui rencontre les victimes peu avant 17 heures, mais aussi par celui d’un autre tĂ©moin qui croise Marie-JosĂ© au rayon boucherie de Manor vers 11h40. Autre question jamais Ă©lucidĂ©e: pourquoi retrouve-t-on les corps des deux vieilles dames pieds nus, en chemise de nuit et le ventre vide, le 4 janvier 2006, si le crime a bien eu lieu en pleine journĂ©e?”
L’arme du crime?
Comment ont Ă©tĂ© tuĂ©es les octogĂ©naires? On ne sait en effet rien du mode opĂ©ratoire des crimes. La seule chose qu’on puisse dire, c'est qu'elles sont mortes suite aux nombreux traumatismes, plus de 4 jours avant leur dĂ©couverte. Avec quoi Marie-JosĂ©, portĂ©e disparue, aurait-elle Ă©tĂ© tuĂ©e?
Traces ADN
La trace sur la chemise de nuit ou nuisette de Ruth se situe sur son Ă©tiquette Ă l’intĂ©rieure de ladite chemise de nuit. Seulement 2mm de la tache ont Ă©tĂ© analysĂ©s. Analyse qui a rĂ©vĂ©lĂ© 2 ADN, dont une fraction majeure appartenant Ă Ruth et une mineure Ă François. La tache n’Ă©tait pas une tache de sang. De plus, la chemise de nuit Ă©tait sous une robe de chambre Ă©paisse dont le col remontait jusqu’au cou, qui, elle, ne comportait aucune trace, y compris le sang de Ruth.
La «blessures» de François
François prĂ©sentait le 24 dĂ©cembre dans l’après-midi une blessure sanguinolente sur un pouce ainsi qu’une griffure au visage, selon les dĂ©clarations de son amie de l’Ă©poque. Une blessure causĂ©e par l’un de ses chiens, se dĂ©fendra-t-il. Un coup de ciseaux assenĂ© par Ruth LĂ©geret, soutient l’accusation. Mais on ne retrouvera aucune trace de sang (mĂŞme effacĂ©e) laissĂ©e par François sur les lieux du drame…
La mèche de cheveux
Retrouvée dans la main gauche de Ruth, laquelle main était dissimulée sous le corps de Marina, une mèche de cheveux appartenant à Marie-José. Des mêmes cheveux ont été retrouvés autour et sur le corps de Ruth.
L’empreinte d’une main ensanglantĂ©e
Au dos du pull que portait Marina Studer, cĂ´tĂ© intĂ©rieur, il y avait une trace de main droite ensanglantĂ©e. «Les enquĂŞteurs n’ont pas pu Ă©tablir Ă qui appartient cette main», admet le jugement de première instance. Ce n’est pas celle de François.
Une trace de Caterpillar
Une trace de semelle Caterpillar a Ă©tĂ© dĂ©couverte sur le pull blanc de Marina «Aucune chaussure prĂ©sentant ce motif n’a Ă©tĂ© trouvĂ©e dans la villa ou au domicile de François».
Une autre trace de chaussure
Une trace de chaussure laissĂ©e par une semelle de marque Romus, pointure 36, a Ă©tĂ© relevĂ©e dans la villa du crime, sans que les policiers ne parviennent Ă dĂ©couvrir «une chaussure prĂ©sentant des semelles analogues». A l’heure actuelle, cette empreinte n’a pas pu ĂŞtre attribuĂ©e.
Les lunettes médicales
Tout comme les ciseaux, les lunettes qui étaient initialement entre les deux corps, se retrouvent sous le corps de Ruth. La femme de ménage les attribue à Marie-José, certains enquêteurs à Marina pour finalement apparftenir à Ruth.
Une empreinte sur une lampe
Une trace digitale, relevĂ©e au pied d’une lampe dans la chambre de Marina Studer. Ce n’est pas celle de François. A noter Ă©galement que le molleton, l’oreiller et les draps qui Ă©taient dans la chambre de Marina se sont volatilisĂ©s et n’ont jamais Ă©tĂ© retrouvĂ©s.
Un flacon de sang
RetrouvĂ© Ă©galement dans la villa, sans qu’il ait Ă©tĂ© analysĂ©. A qui appartient ce sang?
Les ciseaux
Cette paire de ciseaux a Ă©tĂ© examinĂ©e une première fois en mai 2006, elle a passĂ© au “luminol” sans rĂ©vĂ©ler de trace de sang, ni rien d’autre. Le 15 novembre 2006, soit 6 mois après la première expertise et presque 11 mois après le drame. L’IUML revient sur ses analyses et dĂ©clare qu’une trace d’ADN de François a bien Ă©tĂ© dĂ©tectĂ©e sur la lame. Sauf qu’ils n’ont pas analysĂ© la paire de ciseaux, ce sont seulement des Ă©couvillons qui ont Ă©tĂ© analysĂ©s, autrement dit des coton-tiges. De plus, l’ADN de François aurait Ă©tĂ© retrouvĂ©e sur les lames intĂ©rieures des ciseaux, comme s’il Ă©tait normal qu’on se dĂ©fende des ciseaux ouverts...
Le procureur et la partie civile en ont fait un Ă©lĂ©ment capital du dossier, or, nous constatons que ces ciseaux voyagent, tantĂ´t sous les fesses, tantĂ´t sous les pieds, tantĂ´t sous les jambes, sans jamais prĂ©ciser lequel/laquelle. Nous en avons donc fait un dossier spĂ©cial qui est consultable dans la rubrique “”Ciseaux
Appels téléphoniques
Le tĂ©lĂ©phone prend une grande place dans cette affaire. D’une part, les relevĂ©s du tĂ©lĂ©phone portable de François n’indiquent pas qu’il ait tĂ©lĂ©phonĂ© Ă sa maman durant les FĂŞtes de fin d’annĂ©e 2005/2006. D’autre part, l’enquĂŞte peut situer les gens Ă une heure prĂ©cise.
Il faut savoir que la compagnie de téléhphonie mobile ne mentionnait pas, sur ses relevés, les appels en absence. Cela a désormais été modifié.
On sait avec prĂ©cision que François Ă©tait aux Monts-de-Corsier le 24 dĂ©cembre 2005 Ă 18h48 et aux alentours d’Attalens Ă 18h59 et 19h09.
La disparition de Marie-José
Pour les enquĂŞteurs, elle aurait Ă©tĂ© tuĂ©e par François, qui aurait ensuite fait disparaĂ®tre son corps qu’on n’a jamais retrouvĂ©. L’analyse des vĂ©hicules de l’accusĂ© et de ceux de son entourage n’ont rĂ©vĂ©lĂ© aucune trace d’ADN de sa sĹ“ur. Par ailleurs, le sac Ă main, la carte d’identitĂ© et les achats (supposĂ©s) effectuĂ©s par Marie-JosĂ© le 24 dĂ©cembre au matin n’ont jamais Ă©tĂ© retrouvĂ©s. Ont-ils vraiment Ă©tĂ© faits ce jour-lĂ ...
|